Peut-on reporter le trafic aérien sur le train ?

Dossier de presse de la Fnaut


Les déplacements de proximité restent majoritaires mais les déplacements à longue distance se multiplient et font de plus en plus partie de la vie quotidienne, personnelle ou professionnelle.

 

Les enfants effectuent souvent leurs études supérieures loin du domicile familial puis s’établissent loin de ce domicile ; la multiplication des divorces avec garde alternée des enfants implique des déplacements fréquents entre les domiciles des parents séparés ; de nombreux couples vivent séparés, les conjoints ne travaillant pas dans la même ville ;  la diminution de la taille des ménages,  les conditions de vie difficiles dans les métropoles, le développement du tourisme, le fractionnement des vacances, l’internationalisation de la vie économique encouragent les déplacements à longue distance.

 

Beaucoup de Français privilégient l’avion pour gagner du temps et parce qu’il est peu coûteux. Le trafic aérien mondial augmente de 4 à 5 % par an, soit un doublement en 15 ans. Vraisemblablement cette tendance se poursuivra malgré la montée des préoccupations environnementales.

 

Ces aides ont été précisées dans une expertise de Jacques Pavaux, ancien directeur de l’Institut du Transport Aérien, réalisée à la demande de la FNAUT. Les aides au seul transport aérien intérieur (aéroports et compagnies aériennes) se montent au moins à 500 M€ /an et permettent aux compagnies de proposer des tarifs très bas qui attirent les voyageurs : la subvention abaisse le prix du billet de près de 20 € (25 M pax par an environ, le prix moyen du billet est de 110 €).

 

Nous résumons ici les conclusions de l’expertise de Jacques Pavaux :

 

  • Les compagnies aériennes estiment que l’avion est responsable de 2 % seulement des émissions mondiales de CO2. Si on tient compte du trafic de fret (avions cargo) et si on ignore les gaz à effet de serre (GES) autres que le CO2, on arrive déjà à 3 % en 2018. Avec la croissance prévue du trafic (4 à 5 % par an) et malgré un gain de 1 % par an en efficacité énergétique, les émissions mondiales de CO2 dues à l’avion devraient augmenter de 70 % dans les 15 ans à venir et atteindre 5 % des émissions des autres secteurs si celles-ci se stabilisaient.
  • Mais, en haute altitude, les avions émettent aussi de la vapeur d’eau, des oxydes d’azote, des aérosols, et provoquent la formation de traînées de condensation et de cirrus. En définitive, la contribution de l’avion au réchauffement climatique est d’environ le double du seul effet dû au CO2, soit environ 6 % des contributions mondiales d’origine anthropique aujourd’hui, 6,5 % dans 15 ans et même 8 % si les autres secteurs parviennent à réduire de 25 % leurs émissions.

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