Saviez-vous que l’eau du robinet, ce bien commun essentiel à notre santé, devient de plus en plus difficile à gérer ? Entre changement climatique, infrastructures vieillissantes et pollutions chimiques, garantir sa quantité et sa qualité est un défi majeur. Pour mieux comprendre cette réalité, écoutons l’analyse de Didier Bergar de l’Indecosa CGT 14.
L’eau est indispensable à tous : agriculture, industrie, ménages, et pourtant, sa disponibilité n’est plus garantie. Les sécheresses de 2022 et 2023 ont d’ailleurs mis en lumière notre vulnérabilité : plus de 300 communes ont dû être ravitaillées par camions-citernes et 90 % des départements ont subi des restrictions d’usage de l’eau.
Aux sécheresses, s’ajoutent des pertes colossales dues aux fuites dans les canalisations, estimées à un milliard de mètres cubes par an. Le "Plan Eau", lancé par le gouvernement en 2023, vise alors à répondre à cette crise. Mais au-delà de la quantité, la qualité de l’eau reste une priorité.
Et sur ce point, la surveillance est rigoureuse. L’ANSES fixe des seuils de tolérance pour les substances dans l’eau potable, et l’ARS effectue régulièrement des prélèvements. Mais certains polluants passent entre les mailles du filet.
Les PFAS, dits "polluants éternels", sont un exemple alarmant, révélé en 2023 par le Forever Pollution Project à partir d’analyses de l’eau en Europe. Ces composés chimiques persistants, seront réglementés à partir de 2026, en application du plan d’action interministériel 2023-2027. La recherche des PFAS sera rendue obligatoire dans le cadre du contrôle sanitaire de l’eau des ARS. Quant à l’affichage des résultats d’analyses en mairie, celui-ci est déjà obligatoire. Concernant les périmètres de protection des captages, ceux-ci sont également obligatoires, mais encore faut-il qu’ils soient respectés et mis en œuvre partout.
Alors, soyons vigilants : interrogeons nos élus, consultons les résultats d’analyses, et demandons plus de transparence. L’eau est notre bien commun : la préserver, c’est protéger notre avenir et notre santé à tous.
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En résumé :
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Avec la participation de l’association Indecosa CGT 14 du Centre Technique Régional de la Consommation de Normandie.