Codes Conso "Lancement du site Rappel Conso"


Codes Conso, le podcast de l'Institut national de la consommation.


Episode 6 : "Codes Conso Lancement du site Rappel Conso"

 

 

Bienvenue dans "Code Conso", le podcast de l’Institut national de la consommation.

Sa mission, permettre aux consommateurs de faire de meilleurs choix et d’anticiper tous les enjeux liés à la consommation.

 

Aujourd’hui,  je vous propose de découvrir ensemble un nouveau site. Il s’agit de Rappel Conso, un projet interministériel du ministère de l’Agriculture, de la transition écologique et de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes.

 

Sa  vocation ? Centraliser les produits retirés de la consommation par les professionnels parce qu’ils sont dangereux.

 

Les consommateurs disposent ainsi d’un accès à de nombreuses informations sur les rappels de produits : de la photo au numéro de lot, en passant par la zone géographique et la démarche à suivre. Cela leur permet d’agir de la bonne façon avec les bonnes indications.

 

Le but de cette initiative ? Renforcer la confiance des consommateurs dans le processus de rappel de produits et faciliter la communication sur les alertes pour les professionnels.

 

Pour l’ouverture de ce site, je me suis glissée dans ses coulisses pour mieux vous en expliquer le fonctionnement et les enjeux auxquels il répond.

 

Pour me guider dans cette visite, Romain Roussel, Directeur de cabinet de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) et Charlotte Grastilleur, Chef de la mission des urgences sanitaires à la Direction générale de l’alimentation.

 

Bonjour à tous les deux !

Romain et Charlotte : Bonjour Valérie !

 

JOURNALISTE : Partons ensemble au supermarché où je suis en train de faire mes courses. J’achète plusieurs produits dont un paquet de Croostiloo. Est-ce que, tout d’abord, il existe un risque potentiel quel que soit le produit que j’achète ? Où certaines catégories sont-elles plus concernées que d'autres ?

 

Romain Roussel :

 

  •  "Le risque 0" n’existe pas, et toutes les catégories sont potentiellement concernées. Néanmoins, nous recevons des alertes pour tous types de produits, comme les produits destinés à l‘alimentation humaine ou animale, les biens de consommation, comme les jouets ou les casques (équipements de protection individuelle).
     
  • Cela peut être aussi le cas d’un produit acheté en ligne, ou bien d'objets que l’on ne trouve pas en supermarchés, comme les voitures. Cela ne concerne en revanche pas les médicaments.

     

  • Exemples de risques : présence de substances chimiques dangereuses pour la santé, d’un allergène non indiqué, dangerosité pour les enfants (risques d’étouffement, d’étranglement ou d’ingestion de petites pièces, par exemple dans certains jouets…).

JOURNALISTE : Je repars donc chez moi avec mes achats… et là…  une alerte est lancée sur le paquet de Croostiloo… Comment cela se passe t’il ? De quelle façon en suis-je déjà informée ?

 

Charlotte Grastilleur :

 

  • le responsable du paquet de Croostiloo (le distributeur et/ou le fabricant en général) doivent communiquer à ce sujet et fournir des indications. Dans tous les cas, une affichette est apposée en magasin, suffisamment longtemps et dans un endroit visible,
     
  • certaines enseignes commerciales peuvent aussi contacter spécifiquement des clients, de leur propre initiative,
     
  • une campagne de communication plus large peut enfin être lancée si les risques le justifient : communiqué de presse du professionnel, des pouvoirs publics (en particulier, si on identifie des malades). La grande nouveauté quand il y a une alerte sur un produit, c’est que les professionnels sont tenus d’informer les consommateurs sur le site Rappel Conso. Au-delà des informations données en magasin (affichettes qui restent d’actualité, par souci d’accessibilité maximale de l’information car tout le monde n’a pas un smartphone ou un ordinateur).

C’est à ce moment qu’intervient une mesure de retrait du produit.

 

JOURNALISTE : C’est donc là qu’intervient le site Rappel Conso qui est ouvert aux consommateurs depuis le premier avril.

 

Qui trouve-t'on exactement quand on s’y rend ?

 

Romain Roussel :

 

  • Des fiches par produit avec info standard, photo et nom de la marque, le réseau de distribution qui sert à la vente, le risque encouru en cas de consommation du produit et la démarche à suivre.
     
  • Il est facilement consultable : pas besoin d’identifiant, ni de mot de passe, et accès direct via PC, tablette ou téléphone… Souple et commode, version spéciale mobile pour bien visualiser et fonctionnalités ergonomiques spécialement pensées pour faciliter la recherche (classement en rubrique, sélecteur de mots clef…). C’est convivial et c’est le fruit du travail d’une administration moderne.

JOURNALISTE : Bon, j’ai donc cette alerte sur mon paquet de Croostiloo, je me connecte au site, il y a ces informations que vous venez de décrire Romain et ensuite en tant que consommatrice, que dois-je faire ?

 

Charlotte Grastilleur :

 

  • avant toute chose, il faut bien suivre les indications données, ne pas consommer le produit ou s’en servir, et surtout, ne pas le laisser accessible aux enfants,
     
  • on peut ramener le produit en magasin dans conditions qui sont précisées à chaque fois : remboursement OU on se réfère à ce que dit le vendeur selon ce que choisit de faire le vendeur (il est responsable de la sécurité du produit, c’est la chaîne de responsabilité),
     
  • le rappel doit être pris au sérieux. C’est le signe de l’existence d’un produit dangereux sur le marché pour éviter que le consommateur s’en serve. Le produit peut encore être en magasin ou déjà présent chez le consommateur qui l’a acheté il y a un moment, d’où l’importance de suivre les indications.

JOURNALISTE : Une chance que je puisse faire ces démarches et ne pas mettre ma santé en danger en buvant ce paquet de Croostiloo… Mais alors la question est… est ce que cela veut dire qu’avant… ce genre d’information n’existait pas ?

 

Romain Roussel :
 

  • il était parfois difficile de s’y retrouver. En fait, chaque type de produit avait un site propre et les consommateurs pouvaient s’y perdre,
     
  • il y a toujours eu plusieurs canaux de rappels (communiqués de presse des distributeurs ou des fabricants, affichettes en magasins par exemple, et sites des administrations),
     
  • le site va regrouper l’ensemble de ces informations, et surtout, concernera tous les types de produits. Avant, ces informations étaient disponibles mais non regroupées et elles pouvaient donc échapper à des consommateurs.
     
  • A noter qu'avec ce site, on ne se désengage pas, bien au contraire. On va continuer de relayer les alertes de plus grandes étendues (ex: produits contaminés d’oxyde d’éthylène). Il y a en ce moment sur notre site une page dédiée, compte-tenu de la grandeur de l’alerte). En fait, pour les alertes les plus graves, on maintient les messages d’alerte sur les sites de certaines directions, des mentions pour que les gens puissent avoir les infos. Ce sera concentré sur les principales alertes.

JOURNALISTE : Regrouper les informations sur ces produits potentiellement dangereux, est-ce pour que les consommateurs aient davantage confiance ? Est-ce pour cela que Rappel Conso était une nécessité ?

 

Romain Roussel : Il est important de renforcer la confiance des consommateurs. A l’époque des réseaux sociaux, les gens ont de nombreuses informations et ce, via beaucoup de canaux. Nous ne sommes jamais certains de leur fiabilité. Grâce à Rappel Conso, c’est le cas, car elles sont vérifiées et mises à disposition par des professionnels.

 

Charlotte Grastilleur : On renforce la confiance par la transparence, mais on est surtout dans la continuité de ce qui se passe depuis 20/30 ans. Les rappels sont entrés dans les moeurs et dans la culture du consommateur depuis longtemps. Rappel Conso s’inscrit dans cette continuité.

 

JOURNALISTE : Mon paquet de Croostiloo était sur le site, j’ai donc pu voir le rappel de ce produit. Mais est ce le cas pour TOUS les produits ? Est-ce que les industriels vont jouer le jeu et rentrer leurs produits dangereux ? Sont-ils obligés ? Ils ont quand même une carte à jouer, non ?

 

Romain Roussel :

 

  • oui, ils sont obligés de déclarer les rappels dès qu’ils en ont connaissance.
     
  • les industriels renseignent les rappels de produits de consommation sur la version pro du site. Les producteurs ou distributeurs des biens concernés, remplissent les fiches de rappels et ensuite, il y  a une vraie validation de l’administration pour voir que la fiche est bien renseignée, que la photo est visible et que le rappel est bien renseigné. Ensuite, la fiche est rendue accessible au grand public.

Attention, cela ne modifie pas leurs obligations d’engager les actions nécessaires pour le consommateur et d'en informer les autorités compétentes, avant même la déclaration sur le site. Le site internet est une sécurité supplémentaire, un nouveau support, unique et transversal fait pour faciliter l’accès des consommateurs à ces informations.

 

Charlotte Grastilleur : On a échangé avec les professionnels pendant l’élaboration du site. Il n’y avait aucun obstacle, ils ont joué le jeu. Ils ont même tout à gagner d’être le plus transparent possible avec le consommateur. Et puis, leur responsabilité est engagée, ce n’est pas négligeable.

 

JOURNALISTE : Rappel Conso, c’est donc un véritable outil pour bien consommer et agir avec les bonnes informations. Un dernier conseil pour les consommateurs qui nous écoutent ?

 

Romain Roussel : Abonnez-vous à Rappel Conso ! Un flux RSS vous permet de suivre très facilement les alertes concernant les produits qui vous intéressent le plus !

 

Charlotte Grastilleur : Mon conseil ? Parlez-en autour de vous ! On est fiers d’offrir encore un peu plus de transparence au consommateur.

 

JOURNALISTE : Merci beaucoup Romain Roussel et Charlotte Grastilleur de m’avoir répondu et de m’avoir guidé pour le lancement de ce site qui est le fruit, je le rappelle, d’une concertation par trois ministères : ministère de l’Economie, des Finances, et de la Relance, ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et ministère de la Transition écologique.

 

Romain Roussel & Charlotte Grastilleur : Merci Valérie, au revoir.

 

C’est la fin de ce sixième épisode de la saison une de Codes Conso, le podcast de l’Institut nationale de la consommation sur le lancement du site Rappel Conso. Vous pouvez ré-écouter l’ensemble de la série sur vos plateformes habituelles.

 

 

A très bientôt pour un nouvel épisode.

 

 

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