Nouvelles cartes de réductions commerciales de la SNCF : du bon mais aussi du non dit, nettement moins bon !

Communiqué de presse de la Fnaut


Par un communiqué de presse du 22 mars, la SNCF annonce le lancement de ses nouvelles cartes de réductions commerciales. De nombreuses innovations sont introduites. Le communiqué comporte aussi une innovation : il se limite aux modifications favorables au client et passe les autres (les échanges et les remboursements) sous silence. Une méthode de communication inacceptable !

 
De nombreux points favorables
Les nouvelles cartes comportent des points très positifs : meilleure lisibilité, baisse des prix d’achat, réductions accordées portées de 25 % à 30 % dans tous les cas. L’effort est particulièrement net pour les familles qui, avec la tarification actuelle, ne pouvaient quasiment jamais prendre le train.
 
L’amélioration de l’offre Pro est également très importante (baisse des prix, conditions d’utilisation).

 
Des points nettement moins favorables
Si les prix baissent, le nombre de trains pour lesquels ces réductions sont valables baisse lui aussi.

C’est le cas des nombreux Intercités qui ont été transférés aux Régions (où ils sont d’ailleurs commercialisés de façon pratique : tarification simple, contrôle à bord, réservation facultative).

Les TGV Inoui se raréfient, et certains sont remplacés par des TGV Ouigo à tarification spécifique.
 
Les conditions d’échanges et de remboursements sont fortement dégradées car elles passent :

 

- à 15 € dès l’avant-veille du voyage au lieu de la veille pour les voyageurs sans carte de réduction;
- et, pour les voyageurs munis d’une carte, de 5 € au lieu de la gratuité à partir de J-30 et 15 € au lieu de 5 € et dès l’avant-veille du départ au lieu de la veille.

Il est indispensable d’alléger fortement ces conditions, surtout pour les échanges, les voyageurs étant déjà  pénalisés par l’augmentation des prix des billets lors de ces échanges.

 
La tarification s’inscrit dans une politique de desserte que la FNAUT dénonce
La SNCF s’inspire de plus en plus des méthodes de commercialisation de l’avion, ce que la FNAUT dénonce constamment, et notamment dans son communiqué du 20 février 2019.
 
Basée sur une politique de contrôle au sol lourde, contraignante, source de perte de temps et associée à des échanges et remboursements de plus en plus rigides et coûteux pour le voyageur, la nouvelle commercialisation du train handicape les relations à moyenne et courte distance, et accentue donc la priorité donnée par la SNCF aux grandes relations radiales avec Paris.
 
La FNAUT espère que ces mesures auront des résultats favorables en matière de trafic et de recettes.
La FNAUT attend surtout des annonces concrètes de la part de la SNCF sur les TGV (fréquences, dessertes des villes moyennes, relations province – province), conformément à la loi et aux engagements  de l’Etat en matière de dessertes des territoires.

 

> Lire le communiqué de presse

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