

Afin de limiter les risques de litiges avec votre salle de sport ou centre de remise en forme, quelques précautions peuvent être mises en oeuvre.
Cette fiche pratique de l'Institut national de la consommation vous informe sur vos recours en cas de litiges.
Si vous souhaitez connaître les précautions à prendre avant de vous inscrire en salle de sport, consultez la fiche INC "Les salles de sport et centres de remise en forme : vous souhaitez vous inscrire".
Face à la situation sanitaire, des mesures provisoires restreignant la pratique du sport en salle, dans certaines zones, ont été prises par le gouvernement. Ces mesures s'appliquent du 26 septembre au 9 octobre 2020 inclus. Elles pourront être prolongées dans le temps, au regard de l'évolution de la crise sanitaire. Pour en savoir plus, reportez-vous à cet article du site du Ministère chargé des sports.
Si vous souhaitez suspendre votre contrat, consultez notre lettre-type : "Coronavirus (Covid-19) : vous voulez suspendre temporairement vos activités dans votre salle de sport"
NOS CONSEILS EN CAS DE LITIGES
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1 - Les incidents et les accidents
3 - Les recours en cas de litiges
Vos effets personnels ont disparu du vestiaire
Vous pouvez engager la responsabilité de la salle de sport, car elle a l’obligation de surveiller les biens qui lui sont confiés. Certaines salles de sport, par une clause du contrat d’abonnement ou un affichage, déclinent toute responsabilité en cas de vol ou de perte des biens des pratiquants.
En réalité, la salle de sport peut écarter sa responsabilité, seulement si elle a démontré qu’elle a pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde des objets contenus dans les vestiaires, et en premier lieu contre le vol.
La Commission des Clauses Abusives (CCA) considère comme abusive les clauses qui excluent la responsabilité du professionnel en cas de vols commis à l’intérieur de l’établissement "que de telles clauses sont particulièrement abusives lorsque le dépôt des effets personnels dans un endroit déterminé est imposé par le club" (Recommandation n° 87-03 relative aux contrats proposés par les clubs de sport à caractère lucratif de la CCA).
Qui est responsable en cas d’accident ?
La salle de sport a une obligation de sécurité vis-à-vis de ses utilisateurs qu’elle doit assurer par tous les moyens dont elle dispose. Sa responsabilité sera engagée si elle manque à cette obligation.
Ce sera en particulier le cas si l’accident résulte :
Mais la responsabilité de la salle de sport sera partagée avec celle du pratiquant, voire totalement écartée, si celui-ci a contribué par sa propre faute au dommage. Ainsi, l’usager qui n’aura pas vérifié auprès de son médecin que son état physique lui permettait la pratique du sport envisagé pourrait être considéré comme fautif. Mais serait-il alors totalement ou partiellement responsable ? Il appartiendrait au juge de le dire, et la salle de sport ne peut a priori écarter sa responsabilité en insérant dans le contrat une clause suivant laquelle les membres qui ne fourniraient pas un certificat médical attestant leur aptitude aux installations du centre prennent l’entière responsabilité de ce qui pourrait leur arriver de préjudiciable : cette clause pourrait être jugée abusive. La CCA considère comme abusive la clause qui limite ou exclue "la responsabilité du professionnel en cas d’accident survenu ou de maladie contractée à l’occasion de la fréquentation de l’établissement" (Recommandation n° 87-03 relative aux contrats proposés par les clubs de sport à caractère lucratif de la CCA).
Pour en savoir plus
> Consulter l'enquête de la DGCCRF de 2020 sur la sécurité des salles de remise en forme.
Vous ne pouvez plus participer aux activités du centre, temporairement (problèmes de santé, grossesse…)
Vérifiez dans votre contrat qu’une clause autorise la suspension temporaire de votre abonnement.
La CCA recommande que tous les contrats comportent une clause permettant "une prolongation de la durée du contrat, sans complément de prix, pour le consommateur momentanément empêché de bénéficier des prestations de la salle de sport pour des causes tenant à son état de santé ou à ses activités professionnelles" (Recommandation n°87-03 relative aux contrats proposés par les clubs de sport à caractère lucratif de la CCA).
Vous pourrez obtenir cette suspension sous réserve du respect de certaines conditions. Selon les contrats, vous pourrez invoquer une raison professionnelle ou des problèmes de santé. Vous devez justifier votre demande avec soit une attestation de votre employeur, soit un certificat médical. Vérifiez dans votre contrat à qui vous devez adresser ces justificatifs : la salle de sport et/ou son assureur, par exemple. Envoyez ces pièces et votre demande de suspension par lettre recommandée avec avis de réception (conservez-en une copie). C’est la date de réception de cette lettre qui fera courir la période de suspension. Certains contrats permettent également la suspension du contrat pour convenance personnelle, avec l’accord de la salle.
Lorsqu’il y a suspension du contrat d’abonnement, le terme du contrat est prolongé pour une période égale à la durée de la suspension. Celle-ci peut être limitée par une durée maximale (deux ans, par exemple).
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Vous ne pouvez plus participer aux activités du club, définitivement (déménagement, interdiction de pratiquer une activité physique…)
Vous demandez la résiliation de votre abonnement. Reportez-vous à votre contrat, certains n’autorisent pas la résiliation définitive de l’abonnement, d’autres l'autorisent, ou bien une assurance annulation a été souscrite le jour de votre inscription à la salle de sport.
La CCA recommande que tous les contrats comportent une clause permettant "au consommateur, dans les contrats de longue durée (égale ou supérieure à six mois), de résilier unilatéralement le contrat lorsque pour des causes de santé ou professionnelles il est définitivement empêché de bénéficier des prestations de services du club de sport" (Recommandation n° 87-03 relative aux contrats proposés par les clubs de sport à caractère lucratif de la CCA).
Les conditions et les motifs de résiliation sont précisés dans le contrat et votre motif doit correspondre exactement aux cas stipulés par celui-ci. Ainsi, si la résiliation pour raison professionnelle est acceptée uniquement en cas de mutation professionnelle ou de licenciement économique, la démission volontaire de son emploi n’est pas acceptée comme cause de résiliation.
Vous devez justifier votre demande avec soit une attestation de votre employeur, soit un certificat médical.
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Votre salle de sport ferme pour cause de liquidation judiciaire
Votre contrat d’abonnement constitue une créance à l’encontre de celui-ci que vous devez déclarer auprès du représentant des créanciers désigné par le tribunal ayant prononcé le jugement d’ouverture de la procédure de redressement judiciaire (article L. 622-24 du code du commerce). Toute procédure de redressement et de liquidation judiciaires fait d’office l’objet d’une inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) ainsi qu’au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC). Pour consulter ces bulletins, afin de connaître le nom et l’adresse du représentant des créanciers, vous pouvez vous adresser au tribunal de commerce du siège de l’entreprise ou consulter l’un des sites web donnant les informations sur la vie des sociétés (tels que www.societe.com, www.infogreffe.fr).
Vous disposez d’un délai de deux mois, à compter de la date du jugement d’ouverture, pour adresser au représentant des créanciers votre déclaration de créance (notice explicative de la déclaration de créance), signée, par lettre recommandée avec avis de réception. Vous joignez à votre déclaration les copies des pièces justificatives (le contrat d’abonnement, etc.). Mais votre créance n'étant pas privilégiée, contrairement à celles du fisc ou des salariés, votre démarche a très peu de chances d'aboutir.
Etes-vous tenu de rembourser votre crédit ?
Même si le contrat de crédit qui finance l’abonnement au club de sport n'indique pas que le crédit sert à financer l’abonnement, il s’agit bien d’un contrat de crédit affecté du moment que l'on est dans l'une de ces trois situations :
Les deux contrats constituent une opération commerciale unique, et cela permettra au tribunal de suspendre les remboursements des mensualités de crédit durant la période pendant laquelle les prestations de services sont interrompues du fait du professionnel.
Pour en savoir plus
> Consultez la fiche INC "Crédit à la consommation : le crédit affecté"
Votre salle de sport, mise en liquidation judiciaire, est une entreprise franchisée
Les démarches que vous avez à effectuer pour faire déclarer votre créance sont les mêmes que celles expliquées précédemment.
Le contrat de franchise est un accord entre une entreprise « le franchiseur » et une autre entreprise « le franchisé ». Le franchiseur accorde au franchisé, en échange d’une compensation financière directe ou indirecte, le droit d’exploiter son enseigne, sa marque, son savoir-faire et de commercialiser ses produits ou services, tout en bénéficiant d’une assistance commerciale ou technique. Les deux parties demeurent juridiquement et financièrement indépendantes. Il est encadré par les articles L. 330-1 et suivants du code de commerce.
L’ensemble des documents remis au consommateur (plaquette d’information, contrat d’abonnement, etc.) doit indiquer lisiblement la notion d’indépendance du commerçant par la mention : « commerçant indépendant » ou « entreprise indépendante », accompagné du nom ou de la raison sociale du propriétaire de la salle de sport. Cette information doit également être affichée à l’intérieur et à l’extérieur du lieu d’exécution de la prestation de services (article A-441-1 du code du commerce).
Toute infraction à cette obligation d’information, commise par le franchisé, est sanctionnée d’une amende de 1 500 € (3 000 € en cas de récidive).
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La salle de sport perd le bénéfice de l’enseigne du réseau de franchise auquel elle était adhérente
En tant que franchisé, la salle de sport auprès de laquelle vous vous êtes abonnée profite de l’enseigne de la marque en franchise. Mais la salle peut perdre le bénéfice du contrat de franchise. Elle doit alors rendre l’enseigne et tout le matériel lié à l’utilisation de cette enseigne. Reportez-vous aux clauses de votre contrat. Une alternative peut vous être donnée dans une telle circonstance :
Vous êtes très déçu par les prestations. Pouvez-vous exiger le remboursement de votre abonnement ?
Tout dépend de ce par quoi vous êtes déçu :
La salle de sport ne respectant pas ses engagements, vous pouvez demander la résiliation du contrat et le remboursement de l’abonnement, du moins si vous disposez de preuves écrites de ces promesses : dépliants, publicités. Vous pouvez même alors invoquer une pratique commerciale trompeuse.
Mais que vous disposiez ou non de preuves écrites, signalez les faits aux agents de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), soit, selon votre département, aux agents de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ou de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP). Ces services disposent d’un pouvoir d’enquête en cas de tromperie sur la qualité du service.
Les horaires des activités ou les activités elles-mêmes ont été modifiés. Pouvez-vous résilier l’abonnement ?
Vous avez pris un abonnement parce que les horaires des activités souhaitées correspondaient à vos disponibilités, mais ils ont changé et vous ne pouvez plus profiter de votre abonnement. Vous souhaitez le résilier, mais la salle de sport vous oppose une clause du contrat par laquelle elle se réserve le droit de modifier les horaires et que vous avez, dit-elle, accepté en signant. Sachez qu’une telle clause pourra être jugée abusive. Ignorez-la et persistez dans votre demande de remboursement pour la durée restant à courir.
Les dispositions de l’article R. 212-1 du code de la consommation prévoient que "dans les contrats conclus entre des professionnels et des non-professionnels ou des consommateurs, sont de manière irréfragable présumées abusives, au sens des dispositions du premier et du quatrième alinéas de l'article L. 212-1 et dès lors interdites, les clauses ayant pour objet ou pour effet de : 3° Réserver au professionnel le droit de modifier unilatéralement les clauses du contrat relatives à sa durée, aux caractéristiques ou au prix du bien à livrer ou du service à rendre".
Les salles de sport se réservent parfois le droit de modifier unilatéralement la portée et le contenu de leurs obligations envers le consommateur. Les heures et jours d'ouverture de leur établissement sont parfois modifiés. Certaines activités, sans la moindre contrepartie pour le consommateur, sont souvent supprimées de manière discrétionnaire. Le fait que la salle de sport soit obligée de s'adapter aux nouveautés (exemple : zumba) est compréhensible. Pour autant, le consommateur doit pouvoir être informé des modifications en amont, et mettre un terme à son contrat et obtenir, éventuellement, le remboursement au prorata temporis du prix payé.
Même si ses recommandations n’ont pas force de loi, la CCA recommande que soient éliminées des contrats proposés, les clauses ayant pour objet ou pour effet d'autoriser le professionnel à modifier unilatéralement la portée et le contenu de ses obligations, notamment en changeant les heures et jours d'ouverture, ou en supprimant une des activités offertes, sans permettre au consommateur de résilier le contrat et d'obtenir le remboursement du prix payé au prorata temporis.
La salle de sport doit-elle vous avertir préalablement que votre contrat arrive à échéance ?
Les contrats qui sont concernés par cette information préalable sont ceux conclus par les consommateurs comportant une clause de tacite reconduction. Lorsque l’enseigne ne pratique pas de reconduction tacite, l’abonné n’est a priori, pas contraint d’envoyer un préavis avant l’échéance contractuelle, le contrat est résilié automatiquement.
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Ainsi, les contrats suivants ne sont pas concernés par l'information préalable :
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La salle de sport a résilié votre contrat de manière discrétionnaire
La clause ayant pour objet de "reconnaître au professionnel le droit de résilier discrétionnairement le contrat, sans reconnaître le même droit au consommateur" est présumée abusive de manière irréfragable (article R. 212-1 du code de la consommation).
Certains contrats prévoient au profit de la salle de sport un droit de résiliation discrétionnaire avec une cotisation qui leur reste acquise. La nécessité de faire respecter des règles de comportement afin de préserver les droits des autres consommateurs peut tout à fait être justifiée. Cependant, il apparaît abusif que les exploitants s'accordent un droit de résiliation discrétionnaire.
Certains contrats se réservent en effet le droit de résilier le contrat pour comportement abusif de l'abonné ou en cas d'impayés. Les clauses relatives à la résiliation concernent souvent les modalités de résiliation par la salle de sport et sont rédigées la plupart du temps, au détriment de l'abonné.
La résiliation unilatérale des contrats par les salles de sport doit se faire en respectant les modalités suivantes :
Vous pensez qu'une clause de votre contrat est abusive
Une clause abusive est une clause qui crée un "déséquilibre significatif" entre le professionnel qui a rédigé le contrat et le consommateur qui le signe, le plus souvent en limitant ou supprimant ses droits de réclamation. Une clause abusive est réputée non écrite, donc sans effet (article L. 212-1 du code de la consommation).
Un décret du 18 mars 2009 a créé deux listes de clauses abusives (articles R. 212-1 à R. 212-4 du code de la consommation) :
En principe, c’est au juge de décider si une clause est abusive ou non. Mais une instance, la Commission des clauses abusives, a pour mission d’analyser les contrats proposés dans tel ou tel secteur d’activité, à relever toutes les clauses qu’elle estime abusives et à demander leur suppression dans une "recommandation". C’est ainsi qu’elle a rendu en 1987 sa recommandation sur les clubs de sport. Ces recommandations n’ont pas force de loi, mais les juges s’en inspirent grandement.
Face à une clause qui a été jugée abusive par un tribunal, l’attitude à adopter est donc de l’ignorer.
Recherchez une solution amiable
Si vous avez un différend avec une salle de sport, recherchez d’abord une solution amiable avec celle-ci. Un appel, un courriel suffisent parfois à régler le différend.
Si celui-ci persiste, la lettre recommandée avec avis de réception ou la lettre recommandée électronique s’impose (gardez-en une copie). Indiquez sur celle-ci vos coordonnées, les faits à l’origine du litige, les références du service, le récapitulatif de vos démarches, l’objet de votre demande (ce que vous réclamez ou la solution que vous proposez). Joignez, si possible, une copie des pièces justificatives.
Si le professionnel ne répond pas à votre courrier ou que sa réponse vous semble insatisfaisante, vous pouvez recourir au médiateur de la consommation, désigné par la salle de sport. Les CGV ont l’obligation d’indiquer les coordonnées du médiateur de la consommation.
Pour obtenir des informations ou une aide, voire une intervention, vous pouvez prendre contact avec :
Alerter l’administration
Si vous estimez être victime d’un manquement à la réglementation des prix, d’une pratique commerciale déloyale ou d’une tromperie, vous pouvez alerter les agents de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), soit, selon votre département, les agents de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP). Vous pouvez aussi vous rendre sur la plateforme SignalConso pour signaler à la DGCCRF un manquement à la règlementation.
Saisissez les tribunaux
En cas de refus par le professionnel d’exécuter ses obligations ou si vos démarches amiables n'ont pas abouti, vous pouvez agir devant les tribunaux judiciaires. Toutefois, vous devez d'abord avoir tenté de régler le conflit par un mode alternatif de règlement des litiges. Vous pouvez choisir de recourir notamment à la conciliation, la médiation…
Vous pouvez par exemple saisir le médiateur de la consommation qui a été désigné par le professionnel pour la recherche d'une solution amiable. Le professionnel doit communiquer "les coordonnées du ou des médiateurs de la consommation dont il relève, en inscrivant ces informations de manière visible et lisible sur son site internet, sur ses conditions générales de vente ou de service, sur ses bons de commande ou, en l'absence de tels supports, par tout autre moyen approprié [tel un affichage, par exemple]. Il y mentionne également l'adresse du site internet du ou de ces médiateurs" (article R. 616-1 du code de la consommation).
Il doit également vous fournir cette même information, dès lors que votre litige n'a pas pu être réglé dans le cadre de la réclamation préalable faite par écrit auprès de ses services (article L. 616-1 du code de la consommation).
A titre d'exemple, la Commission de Médiation Franchise-Consommateurs (MFC) qui est un des médiateurs de la consommation, peut être saisie. Celle-ci a pour mission, en cas de différend entre un consommateur d’une part, et un franchisé ou un franchiseur – adhérent ou non de la FFF – d’autre part, d’aider les parties à trouver une solution amiable à leur différend.
Vous pouvez aussi saisir le conciliateur de justice. Cette démarche est gratuite. Pour en savoir plus, consultez la fiche "Conciliateur de justice" sur le site service-public.fr.
Depuis le 1er janvier 2020, les tribunaux d'instance et de grande instance ont fusionné et sont devenus des tribunaux judiciaires. Le tribunal judiciaire statue en première instance en matière civile et pénale. Des chambres de proximité ont parfois été mises en place en dehors du siège des tribunaux judiciaires. Le tribunal de proximité est compétent pour les litiges civils dont le montant n'excède pas 10 000 €. Avant de le saisir, le demandeur doit avoir recherché un accord amiable (conciliation, médiation...).
Le tribunal judiciaire compétent est celui du lieu du siège social de l’entreprise ou du lieu de la livraison ou l’exécution de la prestation de service. Mais vous pouvez aussi plus généralement opter pour la juridiction du lieu où vous demeuriez au moment de la conclusion du contrat – contrat de vente, etc. (article R. 631-3 du code de la consommation).
> Pour en savoir plus, voir le site Service public : "Saisir le tribunal judiciaire".
Si la demande est d’un montant supérieur, vous devez convoquer votre adversaire (le "défendeur") par une assignation établie et délivrée par un huissier de justice.
Les juridictions pénales
Si vous êtes victime d’une infraction (par exemple, d’une pratique commerciale déloyale), vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République près du tribunal judiciaire de votre domicile, par simple lettre exposant les faits.
> Pour en savoir plus sur les procédures, vous pouvez obtenir des informations sur les procédures, notamment auprès des points d’accès au droit (PAD) ou des maisons de justice et du droit (MJD). Un annuaire de ces lieux et de nombreux autres renseignements figurent sur le site du ministère de la Justice, rubriques "Vos droits et démarches" ou "Annuaires et contacts".
Pour en savoir plus
> Consultez l'enquête de la DGCCRF "Contrôle dans le secteur des salles de sport et de remise en forme" (janvier 2020).
Samia M'HAMDI,
Juriste à l'Institut national de la consommation