C’est en effet une vraie problématique : nos usages numériques n’ont rien d’immatériel et leurs impacts environnementaux sont loin d’être négligeables.

 

Mails, recherches internet, stockage de données ou encore visioconférences, le numérique au travail est devenu indispensable et son utilisation quasi permanente, surtout avec le télétravail. Mais quand on sait également qu’il est responsable à lui seul de 2, 5 % des émissions de gaz à effet de serre, changer ses pratiques pour limiter son impact est essentiel.

 

Alors, comment faire ?  C’est ce que nous explique Raphael Guastavi, directeur adjoint économie circulaire à l’ADEME.

 

Si aujourd’hui, on n’imagine pas se passer de son ordinateur et de son smartphone, on peut en effet adopter des gestes simples pour être écoresponsable au bureau.

 

Pour commencer, protéger ses appareils est une bonne façon de prolonger leur durée de vie. Et pour faire durer vos batteries plus longtemps, mieux vaut éviter les charges et décharges complètes, les maintenir entre 20 et 80 % est idéal.                                

 

Et d’une manière générale, pensez à éteindre et débrancher un appareil que vous n’utilisez pas, car lorsqu’il est en veille, il continue à utiliser de l’énergie.

 

Activer le mode "économie d’énergie" est aussi un bon réflexe. Un autre point important, c’est la sobriété du matériel.

 

Tout à fait ! Dans la mesure du possible, on évite d’avoir recours à 2 ou 3 moniteurs pour travailler si ce n’est pas indispensable à notre travail et on préfère également avoir un téléphone avec double cartes SIM, plutôt que 2 smartphones quand on veut dissocier l’usage pro et perso. Et encore mieux, avoir recourt à des équipements reconditionnés.

 

L’un des autres aspects extrêmement énergivores du numérique, ce sont toutes les données partagées, stockées ainsi que toutes les actions de navigation qui utilisent des serveurs, des routeurs, des unités de stockage qui consomment énormément d’énergie.

 

La clé, est de trier vos fichiers numériques pour supprimer ce dont vous n’avez pas besoin et de vider régulièrement votre dossier de téléchargement et votre corbeille.

 

Et puis, on surfe responsable ! Par exemple, accéder directement aux sites en favoris, ou encore, fermer les onglets qui ne sont plus consultés. Privilégiez autant que possible les échanges en audio plutôt qu’en visioconférence, ce qui limite les quantités de données transmises.

 

Notre boîte mail est aussi très gourmande en énergie. Là aussi, le tri s’impose en prenant l’habitude, par exemple, de supprimer les spams, de se désabonner des newsletters qu’on ne lit jamais.

 

Oui ! Et puis on essaie de modérer l’envoi d’e-mail, on limite le nombre de destinataires, on évite le "répondre à tous" (systématique) et on allège les pièces jointes !

 

Autant de pratiques responsables dont vous pouvez devenir ambassadeur, en vous rendant sur le site https://longuevieauxobjets.gouv.fr