
Location de courte durée d’une voiture
Quoi de plus simple que de louer une voiture ?
En quelques minutes, vous êtes au volant. Quelques heures ou quelques jours plus tard, vous rendez clés et papiers, et le tout n’aura demandé que très peu de temps.
Plusieurs millions de locations sont effectuées chaque année en France, et les usagers, dans leur très grande majorité, conserveront l’image d’un service de qualité et d’une grande souplesse d’utilisation. Les autres regretteront peut-être de ne pas avoir pris quelques minutes supplémentaires pour lire les brochures ou le contrat, demander des précisions au loueur sur l'assurance ou examiner attentivement le véhicule.
Cette fiche pratique de l'Institut national de la consommation vous donne des conseils avant de louer une voiture (ou un véhicule utilitaire) et vous enseigne sur vos recours en cas de litiges.
1 - AVANT LA LOCATION D'UNE VOITURE
2 - A LA PRISE DE POSSESSION D'UNE VOITURE
3 - PENDANT LA LOCATION D'UNE VOITURE
4 - APRES LA LOCATION D'UNE VOITURE
5 - LA QUESTION DE L'ASSURANCE EN CAS DE LOCATION D'UNE VOITURE
6 - LES ETAPES A RESPECTER EN CAS DE LITIGES AVEC LE LOUEUR DE LA VOITURE
Focus sur les précisions à vérifier avant toute réservation :
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Vous devez être informé sur le prix et sur les conditions de location
Le prestataire de services doit vous informer, par tout moyen, sur place ou sur son site internet, sur les prix et les conditions particulières de la location (article L. 112-1 du code de la consommation). L'arrêté du 17 mars 2015 relatif à l'information précontractuelle des consommateurs et à la publicité des prix des prestations de location de véhicules, et plus précisément son Annexe A, précise que le professionnel doit mettre à disposition du consommateur les informations ci-après définies.
Les informations sur la prestation principale :
Les assurances :
Le locataire ne s’accorde généralement que quelques secondes pour décider de souscrire ou non l’assurance complémentaire qui lui est proposée. La question de l’assurance (voir paragraphe : "La question de l'assurance") est complexe mais compte tenu du risque encouru à ne pas être couvert, il est préférable de souscrire cette assurance, à moins qu’elle ne soit comprise dans le forfait ou que vous bénéficiiez déjà de ce type de couverture avec votre carte de crédit (exemple : visa premier).
Les autres prestations annexes :
Un devis gratuit doit systématiquement vous être remis
Le professionnel doit vous remettre systématiquement et gratuitement un devis avant toute location. Ce devis doit comprendre les informations issues de l’Annexe B de l’arrêté, à savoir :
Ces informations précontractuelles doivent vous être remises « par tout moyen »
Le professionnel doit mettre à votre disposition ces informations précontractuelles « par tout moyen » et les présenter conjointement et de manière distincte des autres informations telles que commerciales ou contractuelles
Le devis quant à lui, est :
Dans tous les cas, le devis doit être délivré avant toute souscription de contrat.
Lisez attentivement le contrat !
Les responsabilités du locataire, et en particulier les conditions d’assurance, diffèrent considérablement d’une société à l’autre. C’est pourquoi vous aurez le plus grand intérêt à lire attentivement votre contrat avant de le signer, même si vous avez déjà pratiqué ce type de location, et, a fortiori, si c’est la première fois. De plus, si vous souhaitez l'emporter afin de l’examiner à loisir (une loupe vous sera souvent nécessaire…), n’hésitez pas à en faire la demande : le professionnel ne peut pas vous le refuser (article L. 114-1 du code de la consommation).
Si vous louez par internet, vous n’avez pas de droit de rétractation
Pour les locations de voitures,vous ne bénéficiez pas du droit de rétractation applicable pour les achats à distance (article L. 221-28 du code de la consommation). Néanmoins, certains professionnels rendent les conditions d'annulation flexibles, à savoir, une annulation possible jusqu'à 24 h avant le départ avec remboursement intégral et/ou retenue de frais de dossier.
Pensez à prendre connaissance de la politique d'annulation inscrite dans les conditions générales de chaque loueur et à vérifier auprès du loueur en cas de doute.
La pré-autorisation d'un dépôt de garantie vous sera demandée
Au moment du paiement, la plupart des agences de location retiendront sur votre carte bancaire, au moyen d'une pré-autorisation, un dépôt de garantie d'un montant souvent équivalent à la franchise. Ce montant varie selon la catégorie de véhicule loué. Ce montant permet de couvrir les dommages qui peuvent survenir en cours de location.
Les consommateurs ne sont pas correctement informés
La DGCCRF contrôle régulièrement les professionnels de la location de véhicule et fait le constat que la règlementation relative à l'information précontractuelle des consommateurs n'est pas respectée.
Sur les 31 établissements contrôlés en 2020, 42 % d'entre eux présentent un défaut d'information sur le lieu d'accueil du public. Les devis ne sont pas systématiquement remis aux consommateurs et lorsqu'ils le sont, sont incomplets.
La DGCCRF a relevé par ailleurs des clauses abusives et des pratiques commerciales trompeuses. Ces pratiques apparaissent délibérées de la part d'opérateurs de taille internationale.
De même, en 2022, une enquête de la Commission européenne a épinglé les sites de courtiers de location de voitures. L'enquête révèle que 55 % des courtiers contrôlés ne respectent pas les droits des consommateurs : manque de transparence sur les conditions de location, sur le prix total à payer, sur les dommages couverts par l'assurance et sur les frais supplémentaires. |
Le loueur ne peut pas vous mettre à disposition le modèle convenu à la réservation
Vous pouvez exiger qu’un autre modèle soit mis à votre disposition, sans majoration de tarif, même si le modèle disponible est d’une catégorie supérieure à celle que vous aviez choisie. À l’inverse, si le véhicule disponible est d’une catégorie inférieure, vous paierez le prix correspondant au modèle effectivement livré. Il se peut aussi qu’aucun véhicule ne réponde aux exigences que vous aviez jugées essentielles et précisées au moment de la réservation (boîte de vitesse automatique, quatre portes, etc.). Vous pouvez alors refuser tout modèle de remplacement et annuler la réservation. Vous pouvez même demander un dédommagement, au besoin en justice, si la défaillance du loueur vous a causé un préjudice. Mais cela suppose que vous disposiez de la preuve écrite du modèle que vous aviez réservé... et aussi d'un plan B pour votre déplacement !
L'état des lieux contradictoire du véhicule
C'est sans doute le moment le plus important de votre location de véhicule. En effet, les conditions générales de votre contrat de location affirment toujours qu’il a été fait un état des lieux contradictoire du véhicule à la remise des clés. La réalité est généralement toute différente : vous signez le contrat, on vous remet les clés et vous êtes seul sur le parking quand vous prenez possession du véhicule. A cet instant, vous découvrez alors que celui-ci présente des dégâts (rayures, choc, etc.). Si ces dégâts ne sont pas mentionnés sur la fiche d'état du véhicule, n’hésitez pas à retourner dans le bureau de l’agence et insistez pour qu'ils soient indiqués sur les différents exemplaires du contrat, faute de quoi vous en porterez la responsabilité lorsque vous rendrez le véhicule.
Prendre en photo le véhicule (dégâts existants, niveau de carburant, etc.) avant de prendre la route. Cela évitera bien des déboires en cas de litiges. Par ailleurs, si au moment de la restitution du véhicule, l'agence de location vous assure que l'état des lieux contradictoire vous sera envoyé par mail, insistez pour en avoir une copie avant de partir !
Lorsque vous avez récupéré le véhicule et que vous partez sur les routes, vous serez peut-être amené à faire face à certaines situations.
Les obligations du loueur et du locataire
Les obligations du loueur et du locataire résultent des dispositions du code civil relatives au contrat de location en général.
La première obligation du loueur consiste à remettre au locataire un véhicule qui fonctionne bien et exempt de vices ; la seconde d’assurer les grosses réparations qui s’imposent pendant la location (articles 1719 à 1721 du code civil).
De son côté, le locataire doit effectuer l’entretien courant, comme vérifier les niveaux d’huile et d’eau ou la pression des pneus, et il répond des conséquences s’il n’y procède pas. Il est également responsable des dégradations du véhicule, à moins qu’il n’apporte la preuve qu’elles ont eu lieu sans sa faute (articles 1729 à 1732 du code civil). Un exemple : un pneu éclate en raison d’une usure avancée, la réparation est à la charge du loueur ; parce que mal gonflé, elle incombe au locataire.
Les contraventions et amendes
Si, pendant la location, vous êtes contrôlé et devez payer une amende, elle sera à votre charge. En effet, dans le cas par exemple, d'un contrôle radar, le PV arrivera au sein de l'agence de location, laquelle vous repèrera en tant que conducteur sur le contrat de location et vous dénoncera. Le PV sera ainsi renvoyé à votre adresse postale.
Le loueur vous demandera des frais de traitement de dossier. Le montant de ces frais, qui varie d'un loueur à l'autre (30 euros en moyenne) est indiqué sur les conditions de location. Avant de payer, vérifiez que le montant demandé est bien prévu dans le contrat.
Si vous conduisez au sein de l'Union européenne ou à l'étranger, le processus reste le même. Chaque pays disposant de son propre code de la route, vous devez respecter les règles routières du pays dans lequel vous circulez. En cas d'infraction, vous êtes donc passible des mêmes sanctions que celles encourues par les conducteurs du pays visité. Lorsque vous circulez au sein de l'Union européenne (UE), n'oubliez pas de demander en agence un constat européen d’accident.
> Pour en savoir plus
Consultez la fiche du Centre européen des consommateurs France sur "Infractions routières à l'étranger : quels risques pour les conducteurs français ?".
Si vous souhaitez contester la contravention, c'est possible. En effet, même si la société vous a déjà dénoncé, il vous est possible de contester vous-même l'avis de contravention en votre qualité de locataire. Si vous êtes en mesure de démontrer que vous n’étiez pas au volant ou s'il n’est pas possible de vous identifier de manière certaine au volant, du fait d’une photo inexploitable, sollicitez une requalification sur le fondement de l’article L. 121-3 du code de la route. Vos points seront a priori sauvés.
Le véhicule loué fonctionne mal
Vous rencontrez des problèmes mécaniques sans que votre conduite puisse être mise en cause, demandez un véhicule de remplacement. En aucun cas, le loueur ne peut se retrancher derrière la clause du contrat par laquelle le locataire reconnaîtrait avoir pris le véhicule en bon état de marche : une telle clause est abusive, à moins qu'elle ne se limite aux défauts apparents (Recommandation de la Commission des clauses abusives N° 96-02, Locations de véhicules automobiles, point 5).
Que faire en cas de panne ?
Si vous en avez la possibilité, n’engagez aucune réparation avant d’avoir pris des instructions auprès du loueur ; certains contrats vous indiquent la marche à suivre en donnant un numéro à appeler en cas d'urgence. En dehors des heures d’ouverture de l’agence, appelez le service d’assistance si vous êtes couvert à ce titre par le contrat, par une assurance que vous aurez souscrite ou par votre carte bancaire, par exemple.
Si rien de tout cela ne vous a été possible et que vous avez dû faire réparer vous-même le véhicule, demandez au loueur le remboursement de tous les frais que vous aurez été amené à engager : réparation, dépannage, hôtel, journée(s) de location dont vous n’avez pu profiter. Sachez enfin qu’on ne pourra pas vous reprocher de vous être adressé à un autre garage que celui du loueur : la clause qui vous y obligerait est abusive (Recommandation de la Commission des clauses abusives N° 96-02, Locations de véhicules automobiles, point 20).
Le véhicule est rendu après la date convenue
Au moment de la réservation, vous devez être informé des conséquences financières qui pourraient vous être appliquées en cas de dépassement de l'heure de restitution prévue. Par exemple, une journée entière peut être due en cas de retour tardif du véhicule. Dans le cas où vous bénéficiez d’un forfait, le loueur peut difficilement vous en faire perdre le bénéfice, et recalculer la totalité de la location au prix de journée, sauf si vous aviez accepté à l’avance une telle disposition.
Les bureaux de l’agence sont fermés lorsque vous rendez le véhicule
Il est de coutume, dans ce cas, de laisser le véhicule sur le parking de l’agence. Certains loueurs interdisent clairement cette manière de procéder ou, du moins, stipulent que "le locataire reste responsable jusqu’à la remise des clés et des papiers en main propre au personnel suivant les heures d’ouverture de l’agence". Les autres en prévoient la possibilité, mais le résultat est identique : le locataire reste le gardien du véhicule jusqu’à l’heure d’ouverture de l’agence, il est donc responsable des dégradations subies dans l’intervalle. De plus, il laisse ainsi à la discrétion du loueur le soin de chiffrer le moment de la restitution, le kilométrage parcouru ainsi que la quantité d’essence manquante.
Insistez donc fortement au moment de la réservation pour avoir les horaires exacts d'ouverture. Certaines agences prévoient un système de boite aux lettres, insistez là aussi pour en connaître les modalités exactes (emplacement, responsabilité de la voiture, etc.).
Lors de la restitution, on vous reproche des dégradations
...de votre fait
Lors de la restitution, le véhicule doit être dans l’état où il vous a été confié en début de location. Ainsi, la fiche d'état des lieux du véhicule remplie à la prise et à la restitution du véhicule est un document très important. Toutes les nouvelles dégradations constatées sur le véhicule y seront mentionnées et vous seront ainsi facturées. Demandez à l'agence de location la présentation du devis et de la facture finale de réparation qui justifiera les sommes retenues et vous sera sûrement demandée par votre assurance. Si l'agence de location vous facture des éléments d'un montant supérieur à ce qui était convenu, tentez, dans un premier temps, un règlement à l'amiable. En l'absence de réponse de l'agence de location ou si vous vous opposez à un refus, adressez-lui une lettre recommandée avec avis de réception en lui transmettant copie de l'ensemble des justificatifs afin d'obtenir le remboursement du montant de la facture injustement débité. En tout état de cause, si vous êtes bien responsable des dégradations sur le véhicule, n’oubliez pas de faire jouer l'assurance si vous en aviez souscrite une lors de la réservation. (Voir le paragraphe "Vous n'avez pas souscrit d'assurance facultative").
... à tort
L'état des lieux du véhicule a été effectué au moment de la restitution du véhicule et n'a mentionné aucune dégradation. Pourtant, vous avez été facturé(e) a posteriori pour la réparation d'une rayure et ce montant a été débité sur votre compte bancaire. Adressez à l'agence de location une lettre recommandée avec avis de réception en lui transmettant copie de l'ensemble des justificatifs afin de prouver votre bonne foi. Si l'état contradictoire du véhicule a été rédigé en bonne et due forme, il servira de preuve pour demander un remboursement.
Dans les deux cas, n'hésitez pas à contacter une association de consommateurs qui vous aidera dans vos démarches. Si vous n'avez pas de réponse de l'agence de location ou si vous disposez d'une réponse insatisfaisante, saisissez le médiateur de la consommation indiqué dans les conditions générales de location et/ou sur le site internet du loueur. Ce médiateur peut être saisi gratuitement, en ligne sur son site ou bien par voie postale.
Un simple accrochage peut entraîner des conséquences désastreuses pour le locataire mal assuré. Pour les limiter, le loueur lui proposera de souscrire une assurance facultative. Mais il est difficile d’en mesurer l’intérêt si l’on ignore ce qui se passerait en cas de sinistre.
Pour mieux comprendre Franchise : somme restant à la charge du locataire en cas de dommage au véhicule ou de vol, à moins qu’il n’ait souscrit volontairement une garantie pour le rachat partiel ou total de cette franchise. |
Vous n'avez pas souscrit d’assurance facultative
Quelques sinistres sont à envisager :
Vous avez souscrit une assurance facultative
Cette assurance vous couvre en cas de dommage au véhicule. Elle est souvent couplée avec l’assurance contre le vol. Si vous l'avez (ou les avez) souscrite(s), vous n'êtes plus responsable sans limitation, ou à concurrence de la franchise évoquée plus haut, mais dans la limite d’une franchise réduite, de l’ordre de 600 à 1 500 euros. Cette assurance facultative est souvent appelée "réduction de franchise". Les loueurs proposent systématiquement cette assurance et il est fortement conseillé de la souscrire, à moins que cette "réduction de franchise" ne soit déjà incluse dans le prix de la location, et que cela soit bien spécifié (c’est la pratique chez certains loueurs), à moins également d’être possesseur d’une carte bancaire. A ce titre, il est préférable, avant la location du véhicule, de vérifier les garanties détenues et/ou de contacter son interlocuteur bancaire habituel pour déterminer le champ d'application des garanties.
Des garanties variables d’un loueur à l’autre
Le schéma de l’assurance paraît chaque fois identique, et pourtant les responsabilités encourues par le locataire diffèrent considérablement d’un contrat à l’autre. Ainsi, les assurances facultatives dommages et vol sont parfois confondues, parfois distinctes ; certains loueurs ne donnent pas la possibilité de s’assurer contre le vol ou contre les dommages causés par des tiers non identifiés ; d’autres prévoient qu’il sera facturé autant de franchises que de chocs ; ou encore que la franchise sera majorée de 50 % si le conducteur est âgé de moins de vingt-cinq ans. Les exclusions de garanties dommages sont également très variables. Certaines exclusions sont acceptables, ainsi la conduite en état d’ivresse, mais d’autres sont plus contestables, et même abusives pour la Commission des clauses abusives (CCA), quand elles visent, par exemple, la "négligence dans la conduite" [Recommandation N° 96-02, Locations de véhicules automobiles, points 3, 32 à 38).
Quelques exemples de jurisprudence sur les assurances
Une interprétation de clause dans le sens favorable au consommateur
Garantie en cas de vol : clause abusive ?
Agence de voyages : obligation d'information sur l'assurance automobile souscrite |
Le loueur doit vous communiquer les coordonnées du ou des médiateurs de la consommation compétents dont il relève (article L. 616-1 du code de la consommation), "en inscrivant ces informations de manière visible et lisible sur son site Internet, sur ses conditions générales de vente ou de service, sur ses bons de commande ou sur tout autre support adapté. Il y mentionne également l'adresse du site Internet du ou de ces médiateurs" (article R. 616-1 du code de la consommation).
Cette information doit aussi vous être fournie "dès lors qu'un litige n'a pas pu être réglé dans le cadre d'une réclamation préalable directement introduite auprès de ses services" (article L. 616-1du code de la consommation). Ainsi, il doit vous communiquer ces coordonnées dans le courrier de refus de prise en compte de votre réclamation.
La liste officielle des médiateurs de la consommation est publiée sur le site Internet de la CECMC, organisme officiel en charge "d’établir et de mettre à jour la liste des médiateurs, y compris les médiateurs publics, qui satisfont aux exigences de qualité".
Il doit également vous informer de la possibilité de recourir à la plateforme européenne de résolution des litiges en ligne qui permet, via le site de la Commission européenne "Règlement en ligne des litiges", de rechercher une solution amiable avec le professionnel (situé au sein de l’Union européenne) en choisissant le médiateur de la consommation compétent (article L. 616-2 du code de la consommation).
A savoir : Pour les litiges portés devant les tribunaux à compter du 1er octobre 2023 et lorsque la somme en jeu n'excède pas 5 000 €, le recours à un mode de règlement alternatif des litiges est obligatoire avant de saisir un juge (article L. 750-1 du code de procédure civile)
Vous devez vous adresser au tribunal judiciaire, ou, selon les villes, auprès des tribunaux de proximité.
Renseignez-vous auprès du service d’accueil du tribunal judiciaire. Vous pouvez aussi consulter l’annuaire du ministère de la Justice pour trouver les coordonnées du tribunal judiciaire ou du tribunal de proximité.
En votre qualité de consommateur, personne physique, vous pouvez saisir le tribunal du lieu de conclusion du contrat (votre domicile) (article R. 631-3 du code de la consommation), ou du lieu d’exécution de la prestation (article 46 du code de procédure civile).
Le tribunal du lieu du siège social de l’entreprise est également compétent.
Le tribunal judiciaire peut être saisi par requête (pour les demandes en paiement d’une somme inférieure ou égale à 5 000 €). Vous pouvez utiliser le formulaire en ligne et l’adresser au greffe.
Pour en savoir plus sur les procédures, vous pouvez vous rendre auprès de point-justice (anciens Points d'accès au droit et Maisons de justice et du droit), qui vous renseignera gratuitement sur les procédures. Un annuaire de ces lieux et de nombreux autres renseignements figurent sur le site du ministère de la Justice, rubriques " droits et démarches ou "justice en région".
Françoise HEBERT-WIMART
Juriste à l'Institut national de la consommation